La réadmission des patients dans les unités de soins intensifs pédiatriques (USIP) après la sortie, bien qu’un événement rare, est un sujet de préoccupation majeure pour les médecins de soins intensifs, car elle est associée à une forte augmentation de la morbi-mortalité. Le taux de réadmission imprévue à l’USIP varie de 2,5 à 8 % et jusqu’à 40 % de ces réadmissions surviennent dans les 48 heures suivant la sortie de l’USIP. Le principal problème est que le suivi de ces patients est radicalement modifié une fois qu’ils quittent l’USIP et que des systèmes d’alerte fiables ne sont pas disponibles. Dans ce contexte, l’intelligence artificielle et la télésurveillance pourraient être d’une grande aide pour détecter les patients à risque à un stade précoce. Les objets connectés comme les smartwatches et les patchs sont de plus en plus utilisés dans la recherche en santé depuis plus de 5 ans maintenant. Chez les patients adultes, des études ont montré que ces dispositifs sont bien tolérés et peuvent être un moyen fiable de surveiller les signes vitaux des patients. Ces dispositifs sont aujourd’hui commercialisés, bien que très limités, chez les adultes, mais ils n’existent pas pour les enfants. Fabriquer un dispositif médical en tant que tel serait unique et répondrait à un réel besoin clinique. Compte tenu de la variabilité de la taille des poignets des enfants et de leur besoin important de bouger leurs mains, ce qui peut créer des artefacts, le patch peut-être un meilleur dispositif de surveillance dans ce groupe d’âge. Nous avons déjà développé un patch pour les enfants et nous attendons l’autorisation d’essais expérimentaux (ITA) pour mener un essai clinique à l’hôpital Ste-Justine au niveau de l’USIN. Cela nous aidera à préparer les exigences pour obtenir la norme 510K de Santé Canada pour servir de dispositif médical. Lorsque nous serons approuvés en tant que dispositif médical, nous pourrions commencer à vendre aux hôpitaux pour enfants dans le cadre d’une approche B2B.