Entre 20% et 30% de la population seront aux prises avec un problème de santé mentale au cours de leur vie. Au Canada, les troubles mentaux (anxiété, dépression, psychose, toxicomanie) représentent des coûts annuels de plus de 50 milliards de dollars, en termes de soins de santé, de services sociaux et de soutien au revenu. Ceci est sans compter des coûts supplémentaires de plus de 6 milliards par année liés à l’absentéisme au travail.

Au moyen de la réalité virtuelle (i.e. plateforme et lunettes VR), l’Intervention Avatar est une thérapie dialogique et expérientielle, visant à travailler la régulation émotionnelle. Malgré les résultats prometteurs de la Thérapie Avatar pour traiter la schizophrénie résistante, plusieurs questions persistent quant aux conditions technologiques nécessaires pour déployer l’Intervention Avatar pour d’autres pathologies. Pour les patients souffrant de schizophrénie, l’avatar est une représentation de leurs hallucinations. La Thérapie Avatar devra maintenant être adaptée à une population dont l’avatar sera une personne de leur entourage représentant un facteur de risque de rechute par exemple. Nous émettons donc l’hypothèse qu’une meilleure animation du Lipsync (premier projet) et un système d’émotions plus réalistes (second projet) de l’avatar seront nécessaires pour créer un bon sentiment de présence, un dialogue engageant et une réponse émotionnelle suffisante pour cette nouvelle population présentant un profil psychopathologique différent. Ces améliorations technologiques sont à déterminer par itérations et expérimentations auprès des participants et des thérapeutes. En complément des traitements pharmacologiques, l’Intervention Avatar, entrant directement dans la mouvance d’une médecine personnalisée, révolutionnera les traitements psychothérapeutiques disponibles dans les hôpitaux et les cliniques.